BILBOMAG - Découverte de la Normandie et en particulier le château de Vendeuvre

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LE CHÂTEAU DE VENDEUVRE

Ce château, situé près de Falaise dans le Calvados, fait partie des parcs et jardins de Normandie. Vous y découvrirez entre autres une collection unique de niches pour chiens, ainsi que des meubles miniatures, chefs-d'œuvre de maîtrise. Son jardin révèle également plein de surprises.

Le village de Vendeuvre est situé en bordure de la Dives. A l’époque romaine, c’était un lieu de passage et d’habitation.

En 1750, Alexandre Le Forestier d’Osseville, ingénieur du Roi et son épouse Jeanne Gabrielle de Beaurepaire, héritière de la seigneurie de Vendeuvre, décident de faire construire une « maison des champs ». Le village est déplacé de 800 mètres et le manoir seigneurial est détruit. Le château fut terminé en 1752.

En 1830, Augustin de Vendeuvre, petit-fils d’Alexandre, transforme le parc à l’anglaise. Depuis 1970, le parc à la française a été reconstitué, d’après un plan cadastral napoléonien de 1813.

Ce château est classé « Monument historique »

Dans l’un des bâtiments annexes, l'ancienne orangerie, se tient un musée contenant plus de 750 chefs-d'œuvre de maîtrise, meubles miniatures, argenterie et ivoires datant des 16^ème au 19^ème. Cette magnifique collection a été constituée par la Comtesse Elyane de Vendeuvre qui a reçu un secrétaire miniature en marqueterie du 18^ème siècle à l’âge de 7 ans. Ci-dessous, quelques exemples des magnifiques pièces que vous pourrez découvrir.

Le rez-de-chaussée du château se visite. Vous pourrez y découvrir plusieurs salons, un fumoir, deux chambres, une salle à manger, et une chambre. Chaque pièce est richement meublée. Des automates agrémentent la visite.

Dans plusieurs pièces, quelques niches de chiens. Cependant, la majorité de la collection de ces niches datant des 17^ème au 19^ème siècle se trouve rassemblée dans une pièce sonorisée située au sous-sol.

N’oubliez pas de découvrir la belle cuisine qui se trouve au sous-sol. Un commentaire audio vous expliquera la fonction de chaque objet et l’utilité des pièces la composant.

En sortant du château, une balade dans le parc s’impose. Il se divise en plusieurs thèmes.

En partant sur la gauche, face à la pièce d’eau, vous irez vers le labyrinthe, le jardin exotique et la grotte aux coquillages.

Deux cent mille coquillages tapissent les parois de la grotte.

Le coquillage était l’un des éléments constitutifs des cabinets de curiosité des 16^ème et 17^ème siècles.

Vous n’approcherez plus la fontaine aux éléphants (également constituée de coquillages) qui se situe dans une des parties privées de la propriété.

L’eau est omniprésente dans le parc du château. Des panneaux racontant des légendes ponctuent votre visite. Ci-contre, celle de la fontaine des Muses.

« Hésiode nous raconte l’histoire d’un jeune jardinier qui, découragé, était venu chercher secours à la fontaine d’Hippocrène, dans le bois des muses.

Pégase, en frappant le rocher de son sabot, avait fait jaillir une source et on assurait que ceux qui goûtaient l’eau de cette source étaient inspirés par les muses.

S’étant endormi, il vit en songe, assis autour de la fontaine, quatre personnages qui conversaient.

Le premier était un technicien du jardinage, le second un homme de goût d’une grande érudition en art et architecte, le troisième un poète, et le quatrième un peintre.

Nous nous réunissons, lui dirent-ils, car individuellement nous sommes incapables de créer, mais ensemble nous avons réalisé tous les plus beaux jardins de ce monde.

Hésiode nous dit qu’à son réveil, le jeune jardinier but l’eau de la fontaine en demandant aux muses de lui accorder les quatre dons nécessaires à sa profession : la technique, le goût, la poésie et la peinture

Les muses en riant lui donnèrent la main verte. »

L’entrée du jardin d’eau surprise

L’arbre magique

La nymphe Cléance

Ce jardin est vraiment magique. Vous y passerez un agréable moment de détente en famille et vos enfants s’amuseront grâce à tous ces jets d’eau qui jailliront et les éclabousseront à leurs passages.

En marchant vers le jardin d’eau surprise, ou en sortant de celui-ci, vous traverserez le jardin d’utilité avec sa glacière en forme de pyramide, son vivier, le colombier. Ce colombier fut construit en 1811 par Augustin de Vendeuvre. Il comporte un toit en « impluvium » conduisant l’eau de pluie dans le bassin central. L’ouverture du toit, apportant clarté et aération permettait une meilleure hygiène. Une échelle tournant sur le chemin circulaire donnait accès aux 1 400 boulins. La fiente des pigeons appelée « colombine » était précieuse comme engrais dans les jardins.

A la fin du 17^ème siècle on dénombrait en France 42 000 colombiers. En 1789, le « droit exclusif de fuie et de colombier » est aboli. Les colombiers qui subsistent en France sont antérieurs à la révolution. Ceux construits au 19^ème siècle sont rarissimes.

Il ne me reste plus qu’à vous présenter quelques habitants de ce parc dont vous croiserez le chemin. A la fois majestueux, dédaigneux, ou ignorants votre présence, mais tellement beaux et émouvants…… porc celtique, poule, paon, oies.